Biden, sa glace à vanille et ses larmes de crocodile sur Gaza
Cette image est marquante. Biden rieur, dégustant un ice-cream, parle d’otages, négociations et aide humanitaire à Gaza. Le tout avec un détachement déconcertant. Comment expliquer une telle insensibilité dans cette vallée de malheurs et de larmes ? Est-ce décalage culturel ? Ce qui est perçu par nous comme légèreté, n’est que norme outre atlantique ?
Mais l’empathie n’est-elle pas consubstantielle à l’homme ? Ne fait-elle pas partie de ses organes sensoriels ? N’est-elle pas un héritage fait de commisération, de bonté et du sens du sacrifice ? L’indignation face à l’infâme, n’est-elle pas la raison d’être de tout homme. Que dire donc de celui à qui incombe une immense charge politique, de surcroit honorifique ?
Or, ce Biden n’est pas un chef d’un État quelconque. Non, il est à la tête de la première puissance dans le monde. Le moindre de ses faits et gestes est censé délivrer un message qui impose qu’on le scrute à la loupe.
L’homme qui se déshumanise
À quoi renvoie cette attitude aussi hautaine que désinvolte ? Un tel détachement, ne veut dire qu’une chose : la dévastation à Gaza, la ruine, la famine. Je m’en moque éperdument.
Cet homme ne réalise-t-il pas l’étendue de ces signes ? Ne réalise-t-il pas qu’au moment où il papotait sur Gaza. Des enfants sont déchiquetés sous les bombes, d’autres sont sous les décombres, fratrie et parents compris.
Une telle désinvolture ne prête-t-elle pas à cet homme, ces traits dont l’impassibilité plastifiée le déshumanise. Alors, déguste-t-il une glace ou les cadavres de ses propres petits enfants ?
Comment être indifférent à une guerre impitoyable qui a tous les traits d’un effroyable génocide. Vandalisme et pillage, famine, prisonniers dénudés et torturés, des tonnes de bombes larguées, villes et villages rasés, même le phosphore blanc est invité à perpétrer ses ravages.
L’adolescent gavé de pétard
S’opposer fermement à un cessez-le-feu, soutenir aveuglément Israël, n’est nullement par conviction. C’est juste un opportunisme politique bassement intéressé et mesquin.
Certains gestes génèrent la honte. Rappelons celui du président israélien. Tel un adolescent boutonneux, gavé de pétard, apposant sa signature avec un sourire hagard sur des bombes destinées à semer terreur et dévastation à Gaza.
Ces deux présidents, ne sont-ils pas pères et grands-pères ? Ceci ne les incite-t-il pas à se transporter, ne serait-ce qu’un moment dans l’autre camp, avoir un minimum de grandeur d’âme et regarder autrement ces familles, ces enfants qui meurent de faim ?
Comment exprimer une telle indifférence paternelle ? Est-ce la banalité du mal telle qu’Arendt l’a décrite avec autant d’acuité, taillée dans le vif ?
Sont-ils vraiment pères ? Que reste-t-il de cette paternité en Amérique quand la famille se désagrège sous les coups de boutoir d’un égoïsme ravageur ? Que reste-t-il de cette noblesse de valeurs qui constituait l’ossature de la conscience américaine et un legs des pères fondateurs ? Il ne reste en effet que cette éthique politicarde qui n’est ni intégrité juridique, ni exemplarité morale.
Tarzan et les pygmées
Les peuples pavent la voie pour que le leader, qu’ils vénèrent, accède à l’immortalité. Mais que dire de ce pseudo-leader qui pave sa propre trajectoire vers le bourbier de l’histoire ?
Biden s’oppose à toute la communauté internationale et arbore haut et fort son veto, pour que le carnage continue. Il faut être un géant pour s’opposer à la communauté internationale, mais il faut que ladite communauté qui accepte cela, soit constituée de nains. Dans ce cas concret, il ne s’agit pas d’un géant, mais d’un petit Tarzan qui se dresse devant des pygmées craintifs !
Comment expliquer une telle dérive ? Biden veut mobiliser à ses côtés le lobby juif pour remporter les élections. Quelle myopie intellectuelle ! Le jour venu, le voilà récoltant défaite, déshonneur et, comble de malheur, la réintronisation de son pire ennemi, Trump.
Je suis sûr que le jour de sa cuisante défaite, Biden ne pourra plus déguster une glace à la vanille. Les cadavres des petits enfants de Gaza sont là, altérant et abimant un palais qu’il ne distingue plus le salé du sucré.