
De Boualem Sansal à Jean Messiha
À l’Assemblée nationale, les partis de gauche dénoncent un texte frelaté, conditionnant les relations franco-algériennes à la remise en liberté de Boualem Sansal. La gauche, elle-même, est divisée sur le vote d’une résolution demandant la libération de Sansal ! La France insoumise et les écologistes sont les plus récalcitrants.
Comment expliquer une telle dissonance ? Un écrivain embastillé ne susciterait-il pas consensus, sympathie et solidarité agissante ?
Hélas. Cet écrivain est d’un genre spécial. Il n’est pas un enfant de chœur. C’est plutôt l’enfant adultérin de l’extrême droite française et du sionisme suprématiste, auxquels il voue un dévouement qui frise la vénération.
Ainsi, pour plaire à sa nouvelle chapelle et grappiller quelques petits avantages, il met Israël et son génocide sur un piédestal, tout en insultant pêle-mêle islam, musulmans, Coran, immigration, Algérie, droits de l’homme et j’en passe.
Pour conclure, je dirai que c’est de la goujaterie que d’avoir de la sympathie envers quelqu’un qui crache sur les nobles traits de sa mère ?
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Pauvre Israël, il est dans tous ses états. Jugeons-en : les mauvaises nouvelles à propos de la Syrie se succèdent à un rythme infernal. Ce pays, qu’Israël voue aux gémonies, commence par faire une entrée fracassante à l’ONU. Son ministre des affaires étrangères Chibani a été reçu au siège des Nations unies, où le nouveau drapeau du pays a été hissé.
Et pour couronner le tout, le président syrien Ahmed Achraa est reçu avec tous les honneurs à l’Élysée, par Macron et ensuite à Riyad, par un Trump subjugué par un homme dont il souligne l’élégance et le sens de la dignité. L’image d’un terroriste islamiste qu’Israël cherchait à faire accréditer a fait long feu. Et pour couronner le tout, la levée des sanctions est à l’ordre du jour.
Depuis la chute du pouvoir Assad, Israël a tout fait pour détruire la Syrie et allumer la guerre civile. Toutes ces tentatives ne sont aujourd’hui qu’une nauséabonde colonne de fumée.
Une Syrie qui s’épanouit, c’est Israël qui se fait rôtir sur le gril de sa haine biblique. Le rêve du grand Israël du Nil à l’Euphrate se révèle pures chimères fantasmagoriques.
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L’historien Olivier Wieviorka affirme que Poutine a brutalement réintroduit la guerre au cœur du continent européen, brisant l’ordre international né de la Seconde Guerre mondiale.
Mais, l’historien ne s’attarde pas sur une immense régression civilisationnelle : celle-ci est illustrée par Israël et sa guerre infamante à Gaza qui a réintroduit l’innommable, en brisant littéralement l’espérance d’un ordre éthique mondial.
Avec cette guerre aussi ignominieuse que déshonorante, il n’y a plus de normes morales, plus de valeurs universelles, plus de principes de justice et d’équité, plus de droits de l’homme, plus de responsabilité environnementale.
Toutes ces nobles valeurs sont broyées par une voracité immorale et messianique qui ne reconnaît pas de limite à sa rapacité expansionniste.
L’ordre éthique s’effondre et l’humanité éclate en sanglot !
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L’animateur Thierry Ardisson est sur la sellette, contraint de s’excuser pour avoir comparé Gaza à Auschwitz.
Cette comparaison est si juste qu’elle touche la quintessence d’une profonde vérité, qui nous enseigne que les souffrances humaines ne se classifient pas.
Les juifs qui ont subi cet infâme sont-ils pétris d’une autre argile que celle de leurs frères palestiniens ? La comparaison de Gaza à Auschwitz a fait réagir un avocat du nom de Goldnadel qui s’attaque à Léa Salamé qui « n’a pas récusé cette comparaison immonde ». Il conclut par la sentence redoutée et décapitante : « L’audiovisuel est devenu le fabricant de l’antisémitisme. » Tout un chacun rit sous cape et crie : Vive le terrorisme intellectuel !
Si la comparaison Gaza-Auschwitz est « immonde », comment qualifier ce génocide ignoble ? Ces enfants déchiquetés, ces femmes éventrées, ces villes et villages dévastés ? Assoiffer, affamer, déporter une population et lui voler sa terre ? Ces ignominieux actes sont-ils autres choses que l’immonde ?
Israël peut se prévaloir de cet immense exploit d’avoir effacé les frontières entre Auschwitz et Gaza, entre la noble résistance de l’homme face à la barbarie de l’homme.
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Un certain jean Messiha, avatar de l’école Zemmourienne déclare ce qui suit et ce qui nous fait éclater de rire : « Les arabo-musulmans qui ont, des siècles durant, ont génocidé des peuples entiers et éradiqué des civilisations entières, en les conquérant et en les islamisant de force, avec des égorgements en masse, viennent aujourd’hui hurler à la mort pour un prétendu génocide à Gaza ».
Voilà ce qu’avance sans vergogne cet arabe chrétien dont le nom originel est Houssam. Houssam, qui signifie sabre en langue arabe, voilà pourquoi il arbore son glaive de Croisé pour que : « les arabo-musulmans fassent mieux de créer une commission d’enquête en charge d’identifier les crimes génocidaires de l’armée mahométane à travers les âges pour pouvoir demander un jour pardon aux victimes. »
Dommage que la servilité avilissante de notre Savonarole ait oublié de faire appel à son érudition imparable qui lui enseigne que ce sont les Arabes qui ont inventé l’inquisition, le bûcher, les autodafés, le colonialisme, l’esclavage, le fascisme, le nazisme, les chambres à gaz. Et j’en passe.
Reste à dire que cette littérature Messiha qui vient de Massaha signifie en langue arabe : effacer, mais surtout ‘‘ Essuyer ’’. Essuyer quoi ? Si ce n’est une souillure ! Voilà ce qui nous incite à lui prodiguer ce conseil : Houssam, faites un effort, métamorphosez-vous de Savonarole en savonnette, afin de laver cette saleté suprémaciste et raciste ?