Non, je n’aime pas travailler en coulisse. Non, je n’aime pas me cacher derrière, je ne sais quelle rhétorique, je ne sais quels slogans.

Je considère que le monde souffre de ceux qui font le mal.  Il souffre encore plus du mutisme de ceux qui assistent en spectateurs sans lever le petit doigt. Non, je ne lève pas le petit doigt. Mais, je lève ma voix et ma plume pour dénoncer haut et fort tout ce qui offense la dignité humaine.

Je vais à la rencontre de tous ces hommes, toutes ces femmes. Toutes ces nobles personnes, qui ne sont que trop attachées à leurs identités. Elles sont musulmanes, chrétiennes, juives ou laïques, mais elles considèrent que leurs croyances n’ont de sens que si elles sont au service d’un idéal de justice et de fraternité.

Ils sont intimement convaincus, qu’un tel idéal ne peut se réaliser sans un combat sans répit contre l’oppression, le racisme et la dépossession des autres de leurs droits !

Tous ces hommes, toutes ces femmes n’ont-ils pas besoin de briser la glace. Se rencontrer, unir leurs voix, lancer ce cri retentissant à travers l’univers : non, l’infâme ne passe pas.

Je rêve d’une vague déferlante de paix, de fraîcheur qui redonne à tout un chacun, la confiance de retrouver cet espoir exilé, persécuté, chassé comme un malpropre hors de nos céans.

Cette vague rêvée est la résultante d’un infini de petits efforts. Que chacun donc n’assiste pas en spectateur ! Que chacun donc fasse un petit geste !

Pour ma part, ma contribution est justement ce petit geste qui n’est rien d’autre que cette chronique. Par conséquent, j’ai l’intime conviction qu’elle est une toute petite lumière. Jointe à d’autre petites lumières aidera à l’émergence de ce puissant projecteur, qui finira par vaincre ces ténèbres, qui empoisonnent notre existence et compromettent l’avenir de nos enfants.